Dégradation de la dette : Sarkozy va couler la France

Publié le par le desobeissant

Le déficit du budget de l’état français a atteint 145 milliards d’euros en janvier, contre 63 milliards un an plus tôt, soit quasiment un triplement en un an.

Sarkozy SalutMerou-632fb[1]

Le moment est proche où les agences de notations vont dégrader la note de fiabilité de remboursement qui est attribuée à la France. L’une des principales agences de notation, Moody’s, a prévenu hier que "le risque s’est rapproché". Les quatre pays les plus concernés par une dégradation de leur note sont la France, le Royaume-Uni, les Etats-Unis et l’Allemagne. Selon l’agence, la France est le pays qui court le plus de risque d’une dégradation.


 
En cas de dégradation de la note actuelle "AAA" (la plus haute note), cela augmentera les taux d’intérêts sur les sommes empruntées, ces taux étant liés au risque de non-remboursement. Ce qui aura pour effet d’augmenter le service de la dette et de creuser encore plus le déficit, le remboursement des emprunts étant financé par de nouveaux emprunts.

 

Cette note a pour rôle d’évaluer le risque de non remboursement. Elle prend donc en compte le niveau d’endettement par rapport au PIB, mais aussi les capacités structurelles à rembourser. Or à cause de la désindustrialisation résultant des délocalisations, ainsi que d’autres déséquilibres structurels, la capacité de la France à rembourser est inférieure à celle de pays beaucoup plus endettés comme le Japon.

 

L’endettement de la France atteint actuellement 92% du PIB, loin, très loin de la limite des 60% fixés par les accords de Maastricht que plus personne n’ose rappeler. En 2012, la dette publique de la France aura dépassé les 100% du PIB, une situation caractéristique des pays du tiers monde. On connaissait les pays "en voie de développement" (dont beaucoup sont désormais "émergents"), il y a désormais une nouvelle catégorie : les pays "en voie de sous-développement" dont la France est un bon exemple.

 

La France ne se relèvera pas de la présidence de Nicolas Sarkozy, de même que les Etats-Unis ne se relèveront pas de la présidence de Bush qui a transformé en gouffre le déficit public américain tout en sapant l’économie du pays et en appauvrissant les Américains par les effets de l’ultra libéralisme (délocalisations, précarité généralisée, baisse des salaires réels, accroissement des inégalités...).

 

Notons au passage que depuis 1981, les périodes où la dette de la France a augmenté le plus vite en pourcentage du PIB ont été celles du gouvernement Balladur (de 47% à 57% en 2 ans, avec Nicolas Sarkozy comme ministre du budget), du gouvernement Raffarin (de 57% à 68% en 3 ans et demi, avec Nicolas Sarkozy ministre des finances pendant un an), et la présidence de Nicolas Sarkozy qui explosait déjà les records avant la crise financière.

La droite se prétend bonne gestionnaire, mais lorsqu’elle est au pouvoir, elle est la première à creuser la dette. L’avantage est double : cela permet d’enrichir les banques prêteuses et les investisseurs privés acheteurs des obligations d’état, et surtout, cela affaiblit structurellement et à long-terme les capacités de l’état à s’ingérer dans l’économie. Ainsi, même si un gouvernement réellement à gauche revenait au pouvoir, il n’aurait plus les moyens de nationaliser. Il serait même contraint de poursuivre les privatisations afin de rembourser la dette.

Source :http://www.agoravox.fr

Publié dans Economie

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article