Le repris de justice Boutefeu à nouveau hors la loi

Publié le par le desobeissant

Des policiers mentent, en sont condamnés et le toutou de son maître vole à leur secours au mépris de la loi, de la morale, de la constitution, de la séparation des pouvoirs, de l’avenir, de la dignité, de la justice, de la saine condamnation d’actes délictueux graves, des conséquences désastreuses, de l’unité de la nation.

225px-Brice_Hortefeux-4-9509e-1-.jpgOn ne peut attendre autre chose que des paroles imbéciles et claniques de celui qui ignore la pagaille tout en étant expert en « Pentologie » et ignare en météorologie, et qui, au mépris des plus simples morale et justice, est encore au gouvernement alors que condamné par la justice et, le pis et pire qui soient, au ministère de l'intérieur censé être le ministère du faire-respecter la loi. C'est ce ministre, qui aurait affirmé à l'Auvergnat de service qu'il fallait de méfier de la justice (propos intéressant quand on est blanc comme neige et représentant pyramidal de l'ordre), qui prend, indirectement la défense, de ceux qui ont, par leur témoignage, manqué de faire envoyer en taule un innocent, celui qui réclame des peines les plus sévères possibles pour les voyous.  

Rappelons simplement les faits :

1 Les actes gravissimes des policiers (Le Monde) :

Les faits remontent au 9 septembre, à Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis). Un policier avait été blessé à la jambe, percuté par une voiture après une course-poursuite. Lui et ses collègues ont alors menti et accusé, dans leur procès-verbal, le conducteur de la voiture qu'ils poursuivaient. Ce dernier, placé en garde à vue pour tentative d'homicide sur fonctionnaire de police, un crime passible de la perpétuité, a nié les faits.

Au fil des heures, les témoignages des policiers se sont effondrés. En réalité, des collègues à bord d'une seconde voiture étaient à l'origine de l'accident. A la barre, trois policiers ont reconnu avoir menti et affirmé qu'ils s'étaient concertés pour établir un faux procès-verbal. Un policier a accusé un collègue à la barre de lui avoir demandé de rédiger un faux. Ce que les autres n'ont pas reconnu.

2 Les condamnations : 

Sept policiers jugés à Bobigny pour avoir porté de fausses accusations contre un homme ont été reconnus coupables, vendredi 10 décembre, de "dénonciation calomnieuse" et "faux en écritures" et condamnés à des peines allant de six mois à un an de prison ferme.
Trois d'entre eux étaient également poursuivis pour "violences aggravées", l'homme accusé à tort ayant reçu des coups après son interpellation. Ce jugement a suscité la fureur de leurs collègues.

Par deux fois Boutefeu juge disproportionnées les condamnations : Après le jugement, M. Hortefeux, qui n'a pas condamné cette manifestation, a tenu à rappeler que "notre société ne (devait) pas se tromper de cible : ce sont les délinquants et les criminels qu'il faut mettre hors d'état de nuire". Par ailleurs il a jugé ces condamnations disproportionnées, ce qu'il a confirmé une seconde fois (Le Figaro) : Le ministre de l'Intérieur, Brice Hortefeux, a déclaré aujourd'hui sur I-télé qu'il "confirmait, revendiquait et assumait"

Tout d'abord rappelons ce qu'est la loi, comme nous le dit Roger-Gérard Schwartzenberg, président d'honneur du PRG :

« Le ministre de l'intérieur a clairement enfreint la Constitution et le code pénal" en se prononçant sur ce jugement du tribunal de Bobigny. »

"Critiquer publiquement le jugement rendu par le tribunal enfreint le principe constitutionnel de la séparation des pouvoirs, qui interdit à l'exécutif de s'immiscer dans le fonctionnement de l'autorité judiciaire", souligne-t-il. A ses yeux, le ministre de l'intérieur a "transgressait l'article 434-25 du code pénal" selon lequel "le fait de chercher à jeter le discrédit publiquement sur une décision juridictionnelle dans des conditions de nature à porter atteinte à l'autorité de la justice ou à son indépendance". Un délit "puni de plus de 6 mois d'emprisonnement et de 7 500 euros d'amende".

Toute cette affaire est symptomatique du pouvoir qui nous gouverne, un pouvoir clanique, qui réagit en meute, divise la France par des comportements propres à jeter les uns contre autres, à sur-développer les sentiments communautaristes. Par ses paroles indécentes et irresponsables, Boutefeu veut protéger un corps par une solidarité malsaine, en intégrant la gangrène au lieu de l'évacuer. Il joue avec une facilité de lâche et d'irresponsable de la guerre police-justice. Par ses et ces paroles, il va s'accorder une certaine estime auprès des défenseurs sans grande morale d'un ordre dur qui, semble-t-il, ne les concerne en rien à titre personnel, va se faire envoyer quelques fleurs de ces Français à la tripe sanguinaire qui veulent de l'hémoglobine de voyou, et qu'en importe le prix de l'illégalité, de la force déplacée et de l'absence absolue d'éthique et des règles élémentaires de la justice, voulant qu'on pardonne tout à celui qui porte une casquette ou des galons du moment qu'il la ou les porte. Pour eux n'importe quelle fin justifie n'importe quels moyens.

Boutefeu est donc, par deux fois hors la loi. Lui qui est condamné pour injures raciales, lui qui est déjà poursuivi par le conseiller de MAM quand elle était à la justice, lui qui, je l'espère va être poursuivi à nouveau pour ces propos hallucinants quand on est un responsable politique responsable. Notez bien qu'il a persisté malgré la mise au point tardive de l'inodore et incolore ministre de la justice prenant la défense des magistrats et considéré hiérarchiquement comme le numéro deux du gouvernement, ceci prouvant à quel point il suffit d'être l'ami et le proche de Nicolas Sarkozy pour s'affranchir de tout : la loi, la constitution, la hiérarchie gouvernementale. Notons que le parquet fait appel pour un jugement considéré par icelui comme trop sévère, et que le parquet dépend du ministère de la justice (ce qui prouve le discours de faux cul de son ministre de tutelle), et qu'il ne faut pas oublier que Sarkozy est de fait le Premier Flic de France et que de ce fait cet appel n'a pas pu être demandé sans que le château, qui a dû suivre de près cette affaire, n'en soit pas, au minimum, informé. Il est vrai que Boutefeu est aussi l'ami de l'un des deux intermédiaires enrichis par les contrats de Karachi dont il a profité de la villa, et qu'il est l'intermédiaire fructueux entre Tapie et Nicolas Sarkozy. Cet ami fidèle du Président de la République peut tout se permettre et ne s'en gêne pas.

Passons à la morale de cette histoire et au bienfondé des condamnations.

Les actes délictueux sont graves en soit aux conséquences inimaginables. Il s'agit de faux témoignages, faux en écritures violences aggravées et on oublie un peu de le dire de parjure.

Ces faits sont sous le coup de circonstances aggravantes :

1 il s'agit de policiers dans l'exercice de leur fonction. Ils sont là pour faire respecter la loi et non l'enfreindre. Si un acte à l'encontre de la police est considéré comme circonstance, elle aussi, aggravante, il est logique que pour un juste équilibre une faute commise par un représentant de l'ordre soit plus lourdement sanctionnée que la même d'un péquin moyen. On punit également plus un récidiviste, on doit punir plus lourdement un policier car il est mieux et plus protégé par la loi que le commun des mortel et du fait même qu'il en est un bras « armés ».

2 ces policiers sont assermentés et de ce fait s'ajoute au faux témoignage le parjure.

3 la conséquence de leurs mensonges et fausses écritures aurait été inique et très lourde pour un innocent. Imaginons un peu, cet homme est accusé d'un délit gravissime : tentative de meurtre sur un policier. La peine encourue est la prison à vie ! Et Boutefeu trouve que six mois à un an de prison pour ceux qui auraient pu envoyer en prison pour la vie un homme est disproportionné ! Il ignore tant le sens des mots que le sens des valeurs. Ce sont les mensonges qui sont disproportionnés, et de combien, entre la réprimande qu'ils auraient pu avoir et envoyer en taule à vie un innocent.

4 Ils ont frappé un innocent tout en le sachant innocent ou, si ce ne sont pas les mêmes qui l'ont frappé, en ne l'empêchant pas. Comment cela est-il acceptable, ou compréhensible ? Non seulement frapper un prévenu est de la barbarie, ce n'est pas à la police d'établir une justice du talion quand bien même le prévenu serait coupable de crime, mais dans ce cas celui-ci, de plus, est innocent.

5 ces actes inimaginables (faux témoignages, faux en écritures, violence aggravées) non seulement entachent la police, mais offrent aux voyous et à leurs avocats des armes pour l'avenir : les policiers mentent, fabriquent des preuves, font des faux en écritures.

Boutefeu est d'une indignité rare. Il faut revenir pour conclure à sa phrase hallucinante : "notre société ne (devait) pas se tromper de cible : ce sont les délinquants et les criminels qu'il faut mettre hors d'état de nuire" Ceci veut donc dire pour lui que par définition un policier qui commet des délits graves ne peut jamais être considéré comme délinquants du simple fait qu'il est policier ? ! Ces policiers sont des délinquants, des criminels dont la conséquences des actes est multiple et lourde de conséquences (prison à vie, décrédibilisation de la police) qui doivent payer et lorsque l'on voit certains qui sont condamnés à des peines de même grandeur pour des actes aux conséquences infiniment moindres tant pour la loi, les institutions que la société pour des causes autrement plus compréhensibles (telle mère qui a Marseille a été condamnée à de très longs mois de prisons pour avoir volé 20 euros de viande pour nourrir ses enfants), et ils doivent être punis en rapport de leurs méfaits et de ce qu'ils sont censés représentés. Que cela crée pour eux également des conséquences est une réalité, mais leurs actes en ont aussi et c'est le propre de la justice de punir ceux qui font du mal à autrui, à la vérité, à la société en fin de compte. Rappelons également ce que nous dit la loi qui pourrait démontrer a contrario la très grande clémence du tribunal : "Article 441-4 du Code Pénal Le faux commis dans une écriture publique ou authentique ou dans un enregistrement ordonné par l'autorité publique est puni de dix ans d'emprisonnement et de 150000 euros d'amende. L'usage du faux mentionné à l'alinéa qui précède est puni des mêmes peines. Les peines sont portées à quinze ans de réclusion criminelle et à 225000 euros d'amende lorsque le faux ou l'usage de faux est commis par une personne dépositaire de l'autorité publique ou chargée d'une mission de service public agissant dans l'exercice de ses fonctions ou de sa mission."

Voici un bout d'article éclairant (Le Figaro) : 

À la lecture des attendus du jugement qui vise les policiers condamnés à Bobigny, « force est de constater que ces gens-là n'ont rien à faire dans la Grande Maison », estime un ancien directeur de la police des polices. « Ces agents, par leurs excès, apportent de l'eau au moulin de l'avocat dès la première heure de garde à vue », regrette, de son côté, un officier de police de l'Essonne.

Lors de la manifestation qui a suivi leur condamnation, il est un fait qui a choqué une partie de la hiérarchie policière : leurs deux cents collègues sont venus protester en tenue de service, gyrophares allumés et pistolet à la ceinture. « Un comportement antirépublicain », commente un haut fonctionnaire, qui rappelle que « le pouvoir n'avait guère apprécié que les gendarmes en fassent de même il y a dix ans ».

Terminons par cette manie sarkozyaque d'utilisait les termes assumer ou revendiquer voulant démontrer par là une force de caractère peu commune, un haut sens de la responsabilité, le courage en définitive, alors qu'il n'y a là dans cette confirmation orgueilleuse des premiers propos que de l'arrogance, un courage sans risque et sans danger, une irresponsabilité manifeste. Cela ne fait qu'aggraver son cas sans dénoter ni courage ni force de caractère, seulement l'obstination dans l'erreur et le sentiment d'impunité et de supériorité, une parole d'intouchable qui confond son statut d'intouchable avec le véritable courage, qui, pour l'occasion, eût été se taire et ne pas profiter de la situation pour brosser dans le sens du poil les instincts les moins brillants d'un groupe grégaire défendant ses brebis galeuses.

Cette affaire n'est pas banale et démontre qu'au sommet de l'état la morale, l'éthique et la justice n'ont de place ni à droite, ni à gauche, ni devant, ni derrière le trône, et même pas à ses pieds.

Imhotep

 

 

Source :Agoravox

 

Publié dans France

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