La fin de la liberté de manifester

Publié le par le desobeissant

manif27-2[1]

 

Il y a moins d’un mois était votée une loi liberticide. Vous risquez maintenant 1 an de prison et 15 000 euros d’amende pour battre le pavé.

Sous prétexte de lutter contre les casseurs et les Blacks Blocks, nos chers députés ont entériné (votent-ils encore ?) au début du mois une loi rendant le droit de manifester très périlleux.

En effet, il faudra désormais bien connaitre TOUS ses camarades de défilé avant de se lancer, au risque de se retrouver derrière les barreaux pour longtemps ou condamné à verser plus d’un an de salaire net de smicard.

Il aura suffi de peu de lignes pour finalement interdire les rassemblements de plus d’une personne :

"Le fait pour une personne de participer sciemment à un groupement, même formé de façon temporaire, en vue de la préparation, caractérisée par un ou plusieurs faits matériels, de violences volontaires contre les personnes ou de destructions ou dégradations de biens est puni d’un an d’emprisonnement et de 15 000 € d’amende."

vive-la-greve-novembre-2007[1]

 

Ca fait cher le pavé.

Ils n’oseront jamais hausse- t’on- des-épaules. Ils ont osé dimanche, à Paris.

1 manif, 1 pétard, 200 personnes, 110 interpellations.

Le thème de la manifestation est hors de propos ici.

Qui osera encore manifester avec des paysans, contre les guerres de l’Otan, pour la Palestine, avec les infirmières ?

Il suffit qu’un opposant politique, un casseur squatteur de manif, ou juste un crétin énervé fasse péter une vitrine pour que tout le monde se retrouve en garde à vue. Je ne parle même pas du cas où c’est la police qui crée le dérapage avec des "agents provocateurs" (je vous laisse imaginer l’origine de cette expression, utilisée en français dans le texte chez les anglo-saxons).

 Cette loi complète parfaitement le décret "relatif à l’incrimination de dissimulation illicite du visage à l’occasion de manifestations sur la voie publique".

Et pour cause grâce au numérique, rien n’échappe à la police : souriez sur la photo (discours d’Obama).

Une bonne loi donc, pour museler une opposition qui à défaut de s’exprimer dans les urnes, pourrait avec le retour des beaux jours, donner de la voix dans la rue.

La prochaine manif sera donc à vos risques et périls.

Vous êtes prévenus.

Source :Agoravox

 

Publié dans societe

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