La Sarkozie coule, les soutiers UMP s’affolent !

Publié le par le desobeissant

Ca y est la police a retrouvé les carnets de comptes et le débit de 50 000 euros du 26 mars 2007 à l’agence BNP de la rue de la Grande Armée (ça sent Waterloo tout ça, non ?) (Le Monde) comme déclaré par la comptable.

Stower Titanic-6d527[1]

Tout d’abord vous vous souvenez que maître Kiejman a porté plainte contre la comptable pour le vol de ces carnets. Il serait très intéressant de savoir où la police les a retrouvés. Si c’est chez madame Bettencourt, comme affirmé par Claire T., cela a plusieurs significations :

1- elle aura dit la vérité sur au moins deux points : les carnets et les 50 000 euros. Cela lui est plutôt favorable ;

2- si ces carnets ont été retrouvés chez la fortunée dame, cela voudra donc dire que le justice devra poursuivre ceux qui ont déposé plainte pour plainte abusive, et cela voudra dire : a- que de ce côté-là du lac on ment, et b- que vraisemblablement on voulait discréditer la comptable sachant ce qu’elle pouvait révéler.

 

Il semble que, très tardivement, l’immaculé Eric porterait plainte dans un futur proche contre … X. Pourquoi si tardivement et pourquoi contre X puisqu’il parle de dénonciation calomnieuse et que toute la France et même les îles Féroé savent que cette dénonciation a été faite par une femme au visage découvert avec son nom au bas du PV et sa signature ? Il n’y a donc pas de X qui tienne (vous savez en Sarkoland seuls les témoignages sous X ont valeur de preuve contre la racaille, mais un témoignage à visage découvert avec des antécédents de sérieux, de probité ne vaut pas de preuve si cela concerne le haut du château).

 

Par ailleurs pourquoi Nicolas Sarkozy ne porte-t-il pas plainte lui aussi contre la comptable ?

 

Vous savez quoi ? Woerth se sait très fort pour une simple et bonne raison : la prescription. Si le juge Courroye, qui lance des investigations pour la galerie, car il connaît son droit sur le bout des doigts, ce juge qui aurait dû se dessaisir pour la double raison qu’il est proche de Nicolas Sarkozy et que celui-ci a été cité, et parce que lui-même a été cité dans ces enregistrements qui déclenchent l’enquête, déclare au bout de quelques temps qu’il y a prescription, personne ne pourra jamais prouver si elle existe l’implication de l’immaculé Eric, ou pis, on pourrait le prouver mais cela ne servirait à rien car il y aurait prescription. Le délai est de trois ans, les faits remontant à 2007. Woerth joue de ce côté-là sur du velours. D’où tout son cinéma. Il sait, et Courroye sait, qu’il y a de fortes chances pour que la justice ne passe pas et que la vérité trépasse. Dans le cas où la comptable dit la vérité, ce sera un coupable injugeable. Vous savez que dans le même temps à cause d’une magistrale erreur de sa part - ne pas avoir fixé de date pour le renvoi du procès - , la juge de l’affaire Bettencourt, Madame Prevost-Desprez, a été temporairement dessaisie du dossier des écoutes et sans doute définitivement (Le NouvelObs) : Première conséquence, la juge, qui s’était commise pour effectuer le supplément d’information, se retrouve dessaisie du dossier, qui passe entre les mains de la cour d’appel de Versailles. Isabelle Prévost-Desprez ne peut donc pas, au moins provisoirement, mener d’acte d’instruction.

Et pour être bien certain que tout soit verrouillé, le parquet s’est quand même tourné vers le président de la chambre des appels correctionnels : "cette requête a un effet suspensif immédiat", souligne Maître Eolas. Mais, surtout, "d’ici un mois, le président de la chambre des appels correctionnels constatera que cette requête est inutile puisque l’appel est recevable de plein droit, ce qui interdira définitivement à la présidente de procéder, et permettra au parquet de se réfugier derrière une décision du siège pour justifier de ce dessaisissement."

 

Je vois donc gros comme une maison que l’on nous sorte cet argument de la prescription. D’où mon sentiment que Woerth se sent fort. Il devra tenir jusqu’à cette annonce de prescription. Il faut savoir qu’en même temps la commission d’enquête a été reportée par Copé en septembre et s’il y a prescription, plus d’enquête parlementaire.

 

 

Mais, car, parfois, la précipitation est mauvaise conseillère voici un rocher dans la tong de Woerth. Souvenez-vous des paroles de Claire T. (Rue89) : Claire T. bénéficie, à la BNP, d’une autorisation qui plafonne ces retraits à 50 000 euros. Or, en 2007, le gestionnaire de fortune de Liliane Bettencourt formule une demande particulière :

 

« C’était à la fin du mois de mars 2007. Patrice de Maistre, qui était devenu celui qui “s’occupait” des politiques, du fait de la maladie de Dédé, m’a convoquée pour me demander d’aller retirer à la banque une somme trois fois supérieure à l’habitude, à savoir 150 000 euros.

 

J’ai refusé, en expliquant que mon accréditif ne me le permettait pas. Il s’est énervé, en me disant que la banque ne nous refuserait pas ce service.

 

Je lui ai demandé la raison pour laquelle il lui fallait absolument récupérer un tel montant, et là, il m’a répondu : “Mais enfin, c’est pour financer la campagne présidentielle de Sarkozy ! Je dois donner de l’argent à celui qui s’occupe du financement de la campagne, Eric Woerth. Et 50 000 euros, ce n’est pas suffisant.” »

 

La comptable prend conseil auprès de son interlocutrice à la banque qui lui confirme qu’un tel retrait suscitera forcément la curiosité de Tracfin, la cellule anti-blanchiment du ministère des Finances. Claire T. refuse donc la demande de Patrice de Maistre :

 

« Comme les 50 000 euros ne suffisaient pas, Maistre s’est rendu -ou a envoyé quelqu’un, je ne sais pas- en Suisse, pour prélever en urgence le complément, à savoir 100 000 euros.

 

D’après ce que j’ai compris, il n’a pas puisé dans le compte de Vevey mais plutôt dans celui de Genève. De toute façon, il allait toutes les semaines en Suisse… Ensuite, Maistre m’a dit qu’il allait très vite dîner avec Eric Woerth afin de lui remettre, “discrètement” comme il m’a dit, les 150 000 euros. Et le dîner a bien eu lieu très rapidement… »

 

Au passage la partie concernant les 100 00 € en Suisse a disparu des résumés de l’AFP. Bon à savoir.

 

Voilà, voilà on y vient. Un iceberg vient de faire un gros trou dans la coque du Titanic sarkozyaque. Car si effectivement il y a prescription de 3 ans pour le premier délit il en faut 10 pour celui de recel de blanchiment. Eh oui, mes p’tits gars : 10 ans. Voilà où courir et discourir peut entraîner, dans une chute vertigineuse, ceux qui s’y sont adonnés. Si les déclarations de Claire T. sont véridiques, le Maistre pressé de jouer au valet avec célérité auprès de l’ami chasseur et immaculé, il a commis une bévue de taille royale : avoir parlé de Suisse devant la comptable tout autant qu’avoir dit pour qui c’était. Il semble que l’arrogance soit un des principes moteurs de ce monsieur amateur de voilier et de voyages en Helvétie.

 

Nous savons déjà que madame T. n’a pas menti ni pour les 50 000 euros (sous réserve de connaître les dépenses d’avril 2007), ni pour les carnets (cela je le suppose car la police les a retrouvés). On peut se poser la question pourquoi Tracfin ne s’est pas intéressé de près à ces retraits réguliers de sommes qui ne peuvent en aucun cas servir à payer le coiffeur. Malgré sa très grande générosité j’imagine mal payer 100 000 euros une permanente (700 c’est déjà cher). Le Monde : D’après Libération, "il faut remonter au mois de janvier (2007) pour trouver confirmation des dires de la comptable, qui évoquait des sorties (d’argent) importantes destinées à des financements politiques". "Le 26 janvier, 100 000 euros sont donnés à ’Monsieur’", rapporte le journal. "Ma cliente est catégorique. Quand on sort 100 000 euros pour M. Bettencourt, ce n’est pas pour aller chez le coiffeur", commente l’avocat de la comptable, Me Antoine Gillot, cité par Libération.

 On peut se poser la question de savoir pourquoi, selon la comptable, il n’y a pas eu de contrôle fiscal depuis 1995 de cette fortune, ni quand l’Etat a remboursé 30 millions d’euros, ni pourquoi en mars 2008 alors que la déclaration a été déposée en retard il n’y a pas eu 10 % de pénalités. Au fait en 2008 un certain Nicolas Sarkozy a aussi déposé avec beaucoup de retard sa déclaration. A-t-il eu droit à un redressement ? On se rappelle qu’il y a peu nos bons ministres disaient qu’il n’y avait pas de faveur pour quelque contribuable que ce soit, or éviter une pénalité de 10 % soit 4 millions d’euros, c’est bien un privilège et un écart au regard de la loi. Que vont faire nos ministres vis-à-vis du fonctionnaire indélicat qui a trahit son devoir dans un ministère dont le ministre est le héros cornélien de la lutte contre la fraude ?

 

Une nouvelle récente et fort intéressante est la découverte des ces carnets. Libération en fait une copie. voir image dans l’article. Libération en dit que cela contredit la comptable. En fait Le Figaro le dit : Selon Libération et Le Parisien, l’ex-comptable a vu ses accusations en partie remises en cause par les carnets de comptes des époux Bettencourt. Si 50.000 euros ont bien été retirés le 26 mars 2007 - somme qui aurait été, selon elle, remise à Eric Woerth -, la mention « Bettencourt » - habituellement apposée lorsque l’argent était destiné à des hommes politiques - ne figure pas à cette date. « Les sorties qui suivent sont l’addition de multiples remboursements de toute sorte », affirme Libération, qui cite 11.200 euros de frais pour une île des Seychelles, 12.861 euros pour la cuisine, 1.143 pour un médecin, 3.500 pour une relieuse de livres, 770 pour une coiffeuse… « Il n’y a pas le moindre élément qui permette de dire que ces sommes ont servi à autre chose que d’argent de poche », en déduit l’avocat de la milliardaire, Me Georges Kiejman.

 

Or si vous regardez bien l’image, bien qu’on ne puisse pas voir les dates, les versements sont antérieurs au retrait de 50 000 euros qui lui a une date visible : le 26 mars. Oui antérieur. Or cela ne veut pas dire que cette somme retirée à servi à payer ce qui est antérieur puisqu’il s’agit non d’un livre comptable mais de caisse. Ceci veut tout simplement dire quand il y a dépense c’est une sortie effective d’argent et non une facture à payer plus tard. Ce livre prouve que 50 000 euros sont sortis le 26 mars postérieurement aux dépenses de début mars. Il faudrait avoir le mois d’avril pour savoir ce qui a été payé avec cette entrée. Avec ce que nous savons cela ne contredit pas les déclarations de la comptable mais confirme que 50 000 euros ont bien été sortis le 26 mars.

 

Si notre comptable n’a pas menti pour les 50 000 € et les carnets, peut-on raisonnablement penser que pour le reste elle dise la vérité ? Chacun sa religion. Cependant on ne voit vraiment pas pourquoi elle mentirait. J’ai lu ici ou là, plus là qu’ici, qu’elle serait payée par Nestlé. Or ces déclarations ne changent en rien des faits :

1- c’est monsieur Bettencourt qui a vendu sa participation à Nestlé et personne d’autre et pour s’enrichir

2- la fortunée dame n’est déjà plus propriétaire des actions. C’est sa fille. Donc la divulgation de ces informations ne change en rien la possession des titres. Quelle que soit la suite de l’histoire cela ne rendra pas la pleine propriété à la fille du vivant de la fortunée héritière et veuve et quoi que soit la suite de l’histoire au décès de la fortunée dame, la fille deviendra pleinement propriétaire.

 

Cet argument, parfois repris par les journalistes est d’une indigence majeure.

 

Du côté de l’Union of Money Profit c’est un déchaînement hystérique. Le PS serait derrière cette affaire. Sans doute le majordome, la comptable, la fille et la justice qui a fixée la date du procès, sont-ils tous membres occultes du PS. Se regardant dans un miroir, imaginant le monde à leur image sans doute, ils ont mélangé honneur, déshonneur, chien, mort, suicide, honte. Ils ont vociféré comme jamais. Petits extraits (Le Monde) :

La ligne de la riposte a été lancée, mardi 6 juillet au Raincy (Seine-Saint-Denis), par Xavier Bertrand. En dénonçant les "méthodes fascistes" de certains sites Internet, il visait directement Mediapart, qui a multiplié les révélations sur l’affaire Bettencourt.

 

Mediapart sous le feu des critiques. Après avoir martelé pendant plusieurs jours que l’affaire Woerth reposait sur de la "calomnie", le parti majoritaire est passé à la vitesse supérieure, mercredi, en attaquant durement le site fondé par Edwy Plenel. Nicolas Sarkozy lui-même a directement attaqué l’ancien directeur de la rédaction du Monde, devant les députés Nouveau Centre."Edwy Plenel, dont on connaît les affinités politiques et qui a fait pleurer Margot pour avoir été victime d’écoutes, utilise des écoutes illégales d’un maître d’hôtel viré" par Liliane Bettencourt, a-t-il lancé, selon un participant, à la réception des centristes à l’Elysée. "Il s’est drapé dans le rôle du martyr des écoutes de Mitterrand, et maintenant il les utilise sans réserve éthique ni méthodologique. Au niveau déontologie, c’est inimaginable. Mais ça va lui retomber sur la tête", a poursuivi le chef de l’Etat, selon ce témoin. "Imaginez si moi, j’écoutais les journalistes, qu’est-ce qu’on dirait !", a-t-il ajouté.

 

"Ce fameux site qui me rappelle une certaine presse des années 30", a renchéri ce mercredi matin Christian Estrosi sur France Info, faisant référence au fascisme qui traversait de nombreux écrits à l’époque. "Ce ne sont pas des journalistes", a martelé le vice-président du groupe UMP à l’Assemblée, Jean Léonetti, toujours sur France Info. "Je suis choqué quand vous dites que c’est un site d’information. Ce n’est pas un site d’information, c’est un site de ragots, de déclarations anonymes", a également lancé Nadine Morano, secrétaire d’Etat à la famille.

 

Face à cette déferlante, Edwy Plenel a annoncé son intention de porter plainte contre Xavier Bertrand pour diffamation. "Le journalisme, c’est l’honneur de la démocratie, la calomnie est de l’autre côté", a-t-il rétorqué. Le secrétaire général de l’UMP, Xavier Bertrand, a "pris acte sans surprise" de cette décision.

 

Une attaque plus générale contre la presse en ligne. Cette stratégie de contre-feu contre le site d’information Mediapart s’est accompagnée de critiques plus générales contre l’information en ligne. Mardi, à l’Assemblée, le ministre du budget, François Baroin, a dénoncé "les tweets, les blogs" d’une "cyber-cabale". Le ministre de la défense, Hervé Morin, a aussi regretté, sur RMC et BFM-TV, "une compétition effrénée entre la presse médiatique classique et Internet" où "plus rien n’est contrôlé", "où on ne prend pas le temps, un seul instant, de vérifier simplement l’information qui vous est donnée".

[…]

Des amalgames historiques. En lâchant le mot "fasciste", Xavier Bertrand se doutait qu’il ferait des émules. Et les exemples historiques n’ont pas manqué, mercredi. Outre "la presse des années 30" évoquée par Christian Estrosi, Nadine Morano s’est illustrée en dénonçant "une espèce de collusion médiatico-politico-trotskiste qui essaie de jeter l’honneur d’Eric Woerth". Le président des Jeunes Populaires, Benjamin Lancar, a lui estimé, sur son compte Twitter, que "du temps de Staline, il y avait les montages photo, en 2010, en France, il y a Mediapart, mené par... un trotskiste".

 

Certains dirigeants de l’UMP ont également évoqué les morts des hommes politiques Roger Salengro et Pierre Bérégovoy, qui s’étaient suicidés à la suite de campagnes menées contre eux. "J’en appelle à votre vigilance. Un jour, cela peut vous arriver d’avoir votre honneur jeté aux chiens", a lancé Nadine Morano, en faisant référence à la phrase de François Mitterrand après la mort de Pierre Bérégovoy.

 

On le voit c’est l’artillerie lourde et honteuse.

 

Comme disait l’autre quand les bornes sont dépassées il n’y a plus de limites (Dac, je crois). Parler devant ses militants de fascisme quand on demande à des ministres de s’expliquer alors qu’ils ne s’expliquent pas et en répondent que par des larmes et des protestations outrées et bruyantes de probité et d’honneur, est détestable, honteux et médiocre. Faire les amalgames entre les faits dénoncés par une des deux parties engagées dans un procès comme étant d’origine politique est particulièrement malhonnête intellectuellement. Et bien sûr faux. Mélanger tout Internet afin que ceci salisse cela est bien connu des spécialistes de la communication, de ces spins doctors qui nous ont fabriqué le compétent hyperactif Nicolas Sarkozy dont on voit aujourd’hui dans l’adversité quel est son vrai caractère, sa lâcheté abyssale, son incapacité à faire face aux événements que du reste il ne maîtrise plus et qu’en fait il n’a jamais maîtrisés. Parce qu’il lançait un sujet par jour, les journalistes nous ont traduit cela comme la maîtrise du temps et des faits, ce n’était que de la communication et non la capacité à diriger les éléments. Il y a Neptune pour cela. L’Olympe de Sarkozy c’est Montmartre. Cela ne va pas très haut. L’ensemble des arguments cités plus hauts sont un beau mélange d’hypocrisie, de techniques éculées de communication, de faussetés et d’erreurs. Parler de montage photo alors que les écoutes ne semblent en rien trafiquées, critiquer ces mêmes écoutes quand l’ami Woerth se flattait d’user de listing volés applaudi par sa clique qui faisait claque et quand la justice fans un procès opposant la veuve fortunée, Maistre à Médiapart et au Point a donné raison à ceux-ci contre ceux-là est pour le moins culotté comme disait ma grand-mère.

 

Juste pour terminer dans ces déclarations inspirées par la panique la plus totale celle-ci : Je suis choqué quand vous dites que c’est un site d’information. Ce n’est pas un site d’information, c’est un site de ragots, de déclarations anonymes", a également lancé Nadine Morano, secrétaire d’Etat à la famille. Morano celle qui va dans un meeting camouflée sous une burqa (là j’exagère), celle qui regarde un jeu vidéo avec ses enfants mineurs et très jeunes, jeu dont elle dénonçait l’existence tout en étant ministre de la famille, nous déclare donc que les déclarations sont des ragots et anonymes. Or quelles preuves absolues aurait-elle que ce seraient des ragots ? Elle était là, dans l’hôtel particulier pour dire que ce que relate la comptable n’est que ragot ? Le retrait des 50 000 euros, ragot ? La date de ce retrait, ragot ? Les carnets, ragot ? Quant à dire que c’est anonyme, son prénom est cité, ce n’est pas parce que son nom n’avait pas été cité que c’était anonyme. Elle doit connaître autant le vocabulaire que son professeur de français, un certain Nicolas Sarkozy qui se disait le fils de Chirac car pour lui une monarchie élective cela voulait dire héréditaire. Pour Morano, le nom non dévoilé au public veut dire anonyme alors que la déposition a été faite à la police de façon nominative. De plus le nom de cette comptable est maintenant connu. Enfin parlons du plus gros matériau les enregistrements : ceux qui y parlent sont-ils anonymes ? Ils ont reconnu leur voix devant la police en ce qui concerne au moins la veuve fortunée et le grand Chambellan. Celui qui a enregistré, le majordome est-il anonyme ? La fille de la fortunée dame qui a remis ces enregistrements à la police l’a t-elle fait anonymement ? Les a t-elle donnés anonymement à Médiapart ? Médiapart les a t-il communiqués anonymement ?

 

Panique à bord. Woerth se croyant sauvé grâce à la prescription (est-ce la raison pour laquelle Courroye s’est saisi du dossier pour mieux déclarer ensuite le dossier clos pour cause de délai dépassé ? Un autre juge, non du parquet, aurait-il cherché la petite bête afin de faire reculer cette date car un fait générateur antérieur pourrait alors rendre caduc cette prescription ?) se voit pris dans une toute autre histoire à considérer que madame T. dise la vérité. Recel de blanchiment. Ce sera difficile à prouver sauf qu’un témoignage est un élément dans un procès. Ne condamne t-on pas des voleurs, des violeurs, des assassins sans autre preuve que des témoignages ? Dans un procès il y a aussi le faisceau (mot d’où vient pour ces vociférateurs de l’UMP le mot fascisme, le faisceau étant la façon de se faire tenir ensemble les fusils, tout comme les phalangistes avec leur phalange) de preuves, de présomptions. Si madame T est crédible, si les dates de sortie de fonds en France (cela est prouvé) mais aussi en Suisse coïncident avec ses déclarations alors on peut arriver à une condamnation.

 

Reste à savoir si le juge Courroye ira en Suisse, si les Suisses ouvriront leurs banques et si le délai de cette enquête ne sera pas si long que beaucoup trop d’eau aura coulé sous le pont de l’Alma.

N’oublions jamais :

L’affaire Karachi

L’affaire GDF

L’affaire Tapie

L’affaire Clearstream

L’affaire Bettencourt

L’affaire Wildenstein

L’affaire Peugeot

 

Source :Agoravox

 

 

Publié dans Politique

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article