Woerth nie, contre vents et marées

Publié le par le desobeissant

Alors que n’importe quel citoyen peut aujourd’hui avoir accès aux fameux enregistrements dans lesquels on entend clairement Monsieur de Maistre dire à Madame Bettencourt qu’il a embauché Florence Woerth « à la demande » de l’ex ministre du budget, et « pour lui faire plaisir », propos qu’il a confirmé en garde-à-vue, Monsieur Woerth continue d’affirmer le contraire. 

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Celui qui est devenu depuis ministre du travail joue très certainement sur la fameuse stratégie « parole contre parole ». Sauf que, personne n’est dupe.

Monsieur de Maistre, l’homme qui accuse aujourd’hui n’est pas un ennemi mal intentionné. Bien au contraire, il s’agit d’un ami, un soutien financier actif de l’UMP. Soutien à qui Monsieur Woerth a remis, il n’y a pas si longtemps, la Légion d’honneur. Un homme qui accuse donc malgré lui, parce qu’une conversation, sans équivoque, qui n’aurait jamais dû être rendue publique, l’a été, justement.

La parole de monsieur Woerth ne vaut donc pas grand chose, si ce n’est qu’elle à le mérite de démontrer à tous les Français que leur ministre du travail est un menteur, mais un menteur « droit dans ses bottes » qui ne craint rien, ni personne. (On en connaît tous au moins un dans notre entourage.)

Face à cette preuve accablante que constituent ces enregistrements aujourd’hui validés par la Justice, le ministre de la République fait donc le choix du mensonge, mais aussi le choix de l’insulte.

Parce que son comportement désinvolte et irresponsable est en effet porteur d’un message implicite clair : « Je suis soutenu par le président de la République donc je vous emmerde ».

Message à peine subliminal adressé par voie de presse et que le peuple français reçoit 5 sur 5, ainsi que les « parisiens » puisque le distinguo est fait par Monsieur Woerth lui même, qui souhaite rappeler non sans culot, qu’il n’y a pas d’affaire Woerth sinon pour quelques « parisiens… »

Remarquons au passage le mépris et le cynisme de cette dernière considération. Monsieur Woerth signifie-t-il en effet que le français moyen n’habitant pas à Paris n’a pas accès lui aussi à l’information ? Ou qu’il est rivé devant TF1 et que donc, il n’a entendu parler de rien ? 

Ou bien tout simplement signifie-t-il que le français moyen non parisien s’en fout parce qu’il est en vacances et que de toute façon il se désintéresse de ce genre d’affaires ? (A force d’en avoir trop vu)

On aimerait bien poser la question à Monsieur Woerth ce qui nous permettrait de sonder l’image qu’il se fait de la France et de la fonction politique)

Mais l’insulte n’est pas adressée qu’au peuple français, elle touche de fait les institutions de la république, et leurs représentants, notamment la Justice, puisque cette dernière institution se trouve ridiculisée et décrédibilisée définitivement par le « fait du Prince ».

Nous l’avons bien compris. La république à été privatisée par Monsieur Sarkozy et nos « élus » n’ont pas davantage de compte à nous rendre que les conseillers d’administration de l’Oréal puisque nous ne sommes que des badauds ou au mieux, quelques petits porteurs éparpillés.

« Un public » comme a dit Monsieur Sarkozy dans son discours sur France 2 « de plus en plus difficile à satisfaire »

Il faut dire que la seule chose qu’on voudrait, c’est un peu d’honnêteté, et par les temps qui courent, c’est plus rare que les diamants.

Source :Agoravox.fr

 

 

Publié dans Politique

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